En Inde, une femme est privée de ses cultures vivrières car elle est devenue chrétienne

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La police lui aurait affirmé que devenir chrétienne était « une énorme erreur ».

Kanni Barse est une femme chrétienne qui vit dans l’État de Chhattisgarh, en Inde, un pays dont la Constitution garantit la liberté religieuse. Pourtant, elle vient d’être empêchée de récolter ses champs car elle est d’origine adivasi, des communautés tribales sédentaires de l’Inde, et qu’en devenant chrétienne, elle a « commis une énorme erreur ».

C’est quand elle a invité un pasteur à prier pour sa récolte que Kanni Barse s’est attirée la colère de ses voisins. Ces derniers lui ont interdit de récolter ses champs. Ils étaient le moyen de subsistance pour elle et sa famille. Kanni s’est alors rendue au poste de police, pensant y trouver un soutien.

Mais le policier lui aurait alors affirmé « que les Adivasis ne peuvent pas se convertir au christianisme » et qu’elle avait « commis une énorme erreur en adoptant une foi étrangère ». L’officier aurait alors ajouté qu’il devrait engager des poursuites contre elle.

Quand Kanni lui a demandé si sa vie était en danger, le policier lui aurait répondu, « nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de protéger la vie de qui que ce soit ».

Trois jours plus tard, elle a été convoquée au poste de police. mais comme il était entouré des anciens du village et des animistes tribaux, elle n’a pas osé y aller. Kanni a contacté l’inspecteur et lui a proposé de retirer sa plainte dans l’espoir qu’elle puisse récolter ses cultures, et poursuivre son travail à la garderie locale.

« J’ai demandé aux policiers du poste de police de Polampalli de ne pas enregistrer de cas et de faire seulement comprendre à mes proches que j’ai accepté la foi chrétienne pour mes propres raisons personnelles et que je n’ai rien contre leurs pratiques, mais que je devrais être autorisée à travailler et à pratiquer ma foi. [...] On m’a dit que le policier était en vacances et qu’il ne passerait en revue ma demande qu’après avoir pris ses fonctions. »

Aujourd’hui, Kanni dresse un bilan tragique :

« Cela fait plus de deux mois maintenant. Les bœufs et les oiseaux ont mangé le grain, et la récolte a été gaspillée. »

Kanni explique qu’elle et son mari sont victimes de persécution depuis leur conversion. Face aux menaces, Kanni a été contrainte de quitter son village.

M.C.
Source : Morning Star News
Crédit image : Don Mammoser / Shutterstock.com


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